CARACTERISATION PHENOTYPIQUE DES BACTERIES UROPATHOGENES ISOLEES AU CHNU DE FANN A DAKAR
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Comment citer

OUATTARA, A. (2020). CARACTERISATION PHENOTYPIQUE DES BACTERIES UROPATHOGENES ISOLEES AU CHNU DE FANN A DAKAR. Uro-Andro : Revue d’Urologie Et d’Andrologie De l’ASU, 2(2). Consulté à l’adresse http://revue-uroandro.org/index.php/uro-andro/article/view/331

Résumé

Alors que les infections urinaires sont majoritairement dûes à des bactéries, leur prise en charge repose sur l’antibiothérapie. Du fait de l’émergence de la résistance aux antibiotiques dans le monde, il s’avère important d’actualiser les données épidémiologiques sur les infections urinaires et de sensibiliser les prescripteurs sur le rôle du laboratoire dans la prise en charge essentielle de ces infections et par conséquent dans la lutte contre la résistance. Cette étude avait pour objectif de déterminer les caractères phénotypiques des bactéries uropathogènes isolées au CHU de Fann entre janvier et juin 2017.

C’est une étude rétrospective réalisée au laboratoire de bactériologie du CHNU de Fann à Dakar entre Janvier et Juin 2017. Les données liées aux patients et aux germes isolés étaient obtenues par consultation des registres du laboratoire et des fiches d’antibiogramme. Au laboratoire, les bactéries ont été identifiées par la méthode classique basée sur les caractères morphologiques, biochimiques et l’antibiogramme réalisé selon les recommandations du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de microbiologie (CASFM) 2016.

Durant la période d’étude, 327 souches bactériennes étaient répertoriées ; leur répartition a montré une grande diversité avec une nette prédominance des entérobactéries 222 suivi des Staphylocoques 61) ; les bactéries à Gram négatif non fermentaires ne représentaient que 30 .Sur les 222 Entérobactéries isolées des urines les E. coli et les Klebsielles étaient majoritairement représentés soit respectivement 53% et 3%.

31% des patients inclus dans cette étude étaient hospitalisés dans différents services de l’hôpital dont la majorité était admis au service de Neuro 49% suivi des services de Smit 26%…La population d’étude était caractérisée majoritairement par des patients Âgés entre 70 et 80 ans. L’Âge moyen était de 51 ans ; les extrêmes allant de 4 mois à 90 ans.

L’étude a montré que les infections urinaires concernaient plus les femmes avec un sexe ratio (H/F) de 0,83. Parmi les patients inclus dans l’étude, 31 % présentaient au moins un des signes d’infection du tractus urinaire (dysurie, hématurie, prostatite, brulure ...). .L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré que les bêta-lactamines étaent les plus touchées avec 42 % d’entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre élargi (BLSE) et 55 % de staphylocoques présentant une méticillino-résistance.. Certaines souches présentaient une résistance aux carbapénèmes tandis que les glycopeptides sont restés sensibles.

La résistance aux antibiotiques est un phénomène réel et évolutif. Même si certaines familles d’antibiotiques gardent encore leur sensibilité, nous assistons de plus en plus à l’apparition de la résistance aux carbapénèmes par des souches productrices de BLSE et ceci est d’autant plus inquiétant que ces souches ont une origine communautaire.

Mots clés : Carcatérisation, Bactéries, uropathogènes, résistances, antibiotiques

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