PRONOSTIC DES NEPHROPATHIES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES CHEZ DES PATIENTS ADMIS AU SERVICE DE NEPHROLOGIE AU CHU DE YOPOUGON DE 2008-2013.
PDF

Comment citer

Zaremdini, H., Zrafi, I., Tebra, S., & Bouaouina, N. (2018). PRONOSTIC DES NEPHROPATHIES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES CHEZ DES PATIENTS ADMIS AU SERVICE DE NEPHROLOGIE AU CHU DE YOPOUGON DE 2008-2013. Uro-Andro : Revue d’Urologie Et d’Andrologie De l’ASU, 1(9). Consulté à l’adresse https://revue-uroandro.org/index.php/uro-andro/article/view/161

Résumé

RESUME

Introduction : Les pyélonéphrites chroniques obstructives (PNCO) sont des affections en rapport avec une dilatation chronique des voies urinaires. L’objectif de cette étude était d’évaluer le pronostic de cette affection en Néphrologie

Sujets et Méthodes: Les patients porteurs d’une PNCO avec insuffisance rénale (IR) admis dans le service de Néphrologie de 2008 à 2013 ont été pris en compte dans l’étude. Le diagnostic de PNCO a été porté à l’échographie devant une dilatation des cavités pyélocalicielles. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été relevées chez chaque sujet. Les facteurs qui sont associés à une amélioration de la fonction rénale ont été recherchés.

Résultats : La population d’étude comportait 75 patients. L’Âge moyen était de 56.98+15.81 années. Ces patients étaient pour la plupart des hommes (65.33%). Ils étaient admis en hospitalisation avec une IR très sévère (créatinine sanguine de 141.26+93.51 mg/l). Ils étaient restés en IR sévère au moment de leur sortie (132.49+95.27 mg/l). La durée moyenne d’évolution probable de la pathologie avant l’hospitalisation était de 3144.508+3676.47 jours (8.61 années). La néphropathie obstructive était de cause tumorale dans la moitié des cas environ (46.76%). Soixante cinq et trente trois pourcent (65.33%) des patients avaient fait l’objet d’un traitement et 30.67% d’entre eux avaient diminué leur créatinine à la sortie de plus de 25%. La fonction rénale s’était améliorée d’autant plus que ces malades ne présentaient pas des troubles de la diurèse à l’admission (30.4% des patients avec troubles de la diurèse amélioraient leur fonction rénale contre 69.23% avec des troubles de la diurèse qui n’amélioraient pas leur fonction rénale, p<0,005), que ceux-ci ont été moins suivi en consultation par rapport aux manifestations cliniques évocatrices de la maladie (39.13% en cas de non suivi versus 65.38% en cas de suivi, p<0,03), et que les causes de l’affection n’étaient pas tumorales (78.26% pour les causes non tumorales versus 32.7% pour les causes tumorales, p<0,001). Enfin lorsque la durée d’évolution de la maladie n’était pas longue, les patients amélioraient significativement leur fonction rénale (27.77 % qui présentaient une fonction rénale améliorée avaient une durée d’évolution de plus de 4.6 ans versus 57.44% qui n’amélioraient leur fonction rénale après une durée d’évolution de plus de 4.6 ans p <0.03). En analyse de régression logistique, seules une pathologie non tumorale (OR=0.22 95% IC [0.04-1.07] p<0.06) et une durée d’évolution médiane <4.6 ans (OR =0.22 95% IC [0.04-1.01] étaient apparues comme étant les facteurs pouvant être associés à  une amélioration de la fonction rénale à la sortie de l’hôpital.

Conclusion : En service de néphrologie, la prise en charge des patients porteurs d’une PNCO est peu adaptée. Très peu d’entre eux sortent du service avec une fonction rénale améliorée.

Mots clés : Néphropathie obstructive, Insuffisance rénale chronique, Facteurs de risque, Néphrologie

Â

PDF