ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET DIAGNOSTIQUES DU RETRECISSEMENT DE L’URETRE MASCULIN AU CENTRE NATIONAL HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE HUBERT KOUTOUKOU MAGA DE COTONOU
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Comment citer

AGOUNKPE, M. (2015). ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET DIAGNOSTIQUES DU RETRECISSEMENT DE L’URETRE MASCULIN AU CENTRE NATIONAL HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE HUBERT KOUTOUKOU MAGA DE COTONOU. Uro-Andro : Revue d’Urologie Et d’Andrologie De l’ASU, 1(3). Consulté à l’adresse https://revue-uroandro.org/index.php/uro-andro/article/view/18

Résumé

But : Peu de travaux se sont intéressés à l’étude du rétrécissement de l’urètre à Cotonou. Le but de ce travail était de décrire ses aspects épidémiologiques et diagnostiques.

Patients et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive qui s’est déroulée dans le service d’urologie du centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou entre le 1er Janvier 2005 et le 31 Décembre 2010. Nous avons colligé tous les dossiers médicaux des patients chez qui le diagnostic de rétrécissement urétral était retenu.

Résultats : La prévalence hospitalière était de 11,3%. L’Âge moyen des patients était de 44,4 ± 12,7 ans. L’étiologie du rétrécissement était surtout infectieuse (44,3%). Le délai moyen de consultation était de 15,5 mois. La dysurie (48,1%) et la rétention vésicale complète (35,9%) étaient les principaux motifs de consultation. L’urétrocystographie rétrograde avec clichés mictionnels était le principal examen réalisé à visée diagnostique (93 cas). Chez 73,6%, le rétrécissement était situé uniquement sur l’urètre antérieur avec comme siège électif, l’urètre bulbo-périnéal (63,2%). Il était unique chez 84,9% et court dans 77,4% des cas. Sa longueur moyenne était de 2,1 ± 1,3 cm. La fonction rénale était altérée chez 18,1%. L’uroculture était positive chez 35,1% (n = 33) et Escherichia coli (17 cas) était le principal germe retrouvé.

Conclusion : Le rétrécissement de l’urètre masculin reste l’apanage de l’adulte jeune. Sa principale étiologie est infectieuse et l’urètre antérieur représente son siège de prédilection.

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Abstract

Purpose : Few studies have focused on urethral stricture in Cotonou. The purpose of this study was to describe its epidemiological and diagnostic aspects.

Patients and methods : This is a retrospective descriptive study conducted in the urology department of National University Hospital Hubert Koutoukou Maga of Cotonou between 1st  January 2005 and 31st  December 2010. Medical records of all patients with the diagnosis of urethral stricture were included.

Results : The hospital prevalence was 11.3%. The average age of patients was 44.4 ± 12.7 years. The etiology of stricture was mainly infectious (44.3%). The average time to referral was 15.5 months. Dysuria (48.1%) and complete urinary retention (35.9%) were the main reasons for consultation. Retrograd urethrocystography with voiding X-ray was the main examination performed for diagnostic purposes (93 cases). In 73.6% of cases, the stricture was located only on the anterior urethra and more electively at the bulbo-perineal zone (63.2%). It was unique in 84.9% and short in 77.4% of cases. Its average length was 2.1 ± 1.3 cm. Renal function was impaired in 18.1%. Urine culture was positive in 35.1% (n = 33) and Escherichia coli (17 cases) was the commonnest germ found.

Conclusion : Stricture of male urethra is common in young adults. Its main cause is infectious and the most frequent location is the anterior urethra.

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