LES LESIONS UROLOGIQUES SECONDAIRES A LA CHIRURGIE GYNECO-OBSTETRICALE DANS LE SERVICE D’UROLOGIE DU CHU POINT-G.
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LES LESIONS UROLOGIQUES SECONDAIRES A LA CHIRURGIE GYNECO-OBSTETRICALE DANS LE SERVICE D’UROLOGIE DU CHU POINT-G. (2021). Uro-Andro : Revue d’Urologie Et d’Andrologie De l’ASU, 2(4). Consulté à l’adresse https://revue-uroandro.org/index.php/uro-andro/article/view/372

Résumé

Objectif : Etudier les aspects cliniques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs des lésions urologiques secondaires à une chirurgie gynéco-obstétricale au service d’urologie du CHU Point-G.

Matériel et méthode :

Il s’agit d’une étude transversale et rétrospective réalisée dans le service d’urologie du CHU Point-G de Bamako sur 5 ans du 1er juin 2014 au 1er juin 2019.Â

Elle a porté sur les dossiers de 71 patientes opérées pour une lésion urologique secondaire à la chirurgie gynéco-obstétricale.

Les caractéristiques socio-démographiques, épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs ont été analysées.

Résultats :

Durant la période d’étude, nous avions opéré 1928 patients dans le service.

Les lésions urologiques secondaires à une chirurgie gynéco-obstétricale étaient retrouvées chez 3,7 % des patients.

L’Âge moyen des patientes était de 31,8 ans (extrêmes : 15 et 60 ans).

Les patientes étaient majoritairement des ménagères 65 (92 %).

Le délai moyen du diagnostic était de 130 +/- 15 jours (extrêmes : 0 et 365 jours).

Les signes cliniques révélateurs étaient : une fuite d’urine (62 %), la douleur lombaire (28 %), une oligo anurie (10 %).

Le diagnostic a été posé par le test au bleu de méthylène chez 59 % des patientes, par l’uro-scanner (24 %) et par l’urographie intraveineuse (11 %).

Chez 6 % des patientes le diagnostic a été posé en per-opératoire.

Les interventions chirurgicales en cause étaient : la césarienne 35 (49 %), l’hystérectomie 29 (41 %), la kystectomie ovarienne 4 (6 %), la Cure de prolapsus génital 3 (4 %).

Les lésions étaient dominées par les fistules vésico-vaginales 30 (42 %) suivies des fistules cervico-urétrales 22 (31 %), des fistules urétéro–vaginales 12 (17 %), des ligatures urétérales 4 (6 %), une plaie urétérale 3 (4 %).

Le traitement avait consisté en une fistulorraphie (73 %), une réimplantation urétéro-vésicale selon Lich Grégoire avec intubation urétérale (23 %), urétérorraphie sur sonde d’intubation urétrale (4 %).

La guérison avait été obtenue chez 67 patientes (95 %).

Conclusion :

L’hystérectomie pour tumeur maligne du col de l’utérus et la césarienne sont les principales pourvoyeuses de lésion urologique secondaire à la chirurgie gynéco obstétricale. La chirurgie ouverte est la seule alternative pour la prise en charge de ces lésions dans notre contexte. La maitrise de l’anatomie est la principale mesure préventive.

Mots-clés : lésions urologiques ; chirurgie gynéco-obstétricale.

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