Résumé
L’antibiorésistance des entérobactéries impliquées dans les infections urinaires limite le choix des antibiotiques et justifie une surveillance épidémiologique. A ce titre, nous avons entrepris une étude rétrospective, au laboratoire de microbiologie de l’hôpital d’enfants Albert Royer du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018, tant sur le plan de la fréquence des principales entérobactéries isolées que sur celui de la résistance de ces dernières à différents antibiotiques.Â
L’étude portait sur 352 échantillons urinaires. La moyenne d’Âge des patients dans notre étude était de 21mois avec un sex-ratio H/F est de 1,1. L’étude bactériologique des entérobactéries était largement dominée par Escherichia coli (58,5%) suivi de Klebsiella (16,7%), Enterobacter (7,1%), et d’autres.Â
La fréquence de la résistance globale des principaux genres d’entérobactéries vis-à - vis des pénicillines, des céphalosporines, de quinolones et de certains aminosides est élevée. Cependant l’imipinème, l’amikacine et la colistine conservent encore un bon profil d’activité.Â
La résistance des entérobactéries isolées aux antibiotiques, mise en évidence dans notre étude, montre l’intérêt de suivi de l’évolution de l’écologie bactérienne et du profil de résistance. Ces résultats suggèrent la nécessité de la gestion de la prescription des antibiotiques, tout en adaptant l’antibiothérapie à l’antibiogramme, au patient et à son environnement.Â