Résumé
Objectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiques,
cliniques et thérapeutiques des fistules urogénitales dans sept structures sanitaires du BF.
Matériel et méthodes : étude multicentrique rétrospective et descriptive de 497 cas de fistules urogénitales sur une période de sept ans. Les patientes incluses avaient un dossier médical comprenant les antécédents, les circonstances de survenue, les résultats de l’examen clinique, la technique et les résultats du traitement chirurgical.
Résultats : L’Âge moyen des patientes était de 35,9 ± 12 ans. La majorité des patientes étaient non scolarisées (91,2%, n = 453). La parité moyenne par patiente était de 4,9 ± 2,7 enfants. Les fistules obstétricales étaient majoritaires
(81,7% ; n= 406). La durée moyenne du travail d’accouchement des patientes atteintes de fistules obstétricales était de 49,8h ± 32,5. La césarienne était la cause la plus fréquente des fistules iatrogènes (64%, n = 52). Les fistules vésico-vaginales étaient les plus fréquentes (72,7%, n = 361). On retrouvait 18,2% (n =90) de transsection, 5,5% (n = 27) de fistules vésico-utérines. Le diamètre moyen des fistules était de 1,8 ± 1,4 cm. Le taux de succès de la cure de la fistule à trois mois post opératoire était de 76,6% (n=381).
Conclusion : Les fistules urogénitales au Burkina Faso concernent des femmes vivant en zone rurale, non scolarisées. L’étiologie obstétricale demeure la plus fréquente malgré une augmentation du nombre de fistules iatrogènes.
Le traitement chirurgical donnait globalement de bons résultats pour la fermeture de la fistule avec cependant un taux important d’incontinence urinaire résiduelle.
Mots clés :fistules obstétricales, travail prolongé, incontinence urinaire, Burkina Faso