Résumé
Introduction : L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est très fréquente chez la femme. La chirurgie mini invasive par pose de bandelette sous urétrale est un traitement de choix. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des premiers cas d’incontinence urinaire d’effort traités par bandelette sous urétrale au service d’urologie de l’Hôpital Général Idrissa Pouye (HOGIP).
Matériels et Méthodes : Nous avions mené une étude descriptive transversale sur les femmes présentant une IUE et traitées par bandelette sous urétrale à HOGIP de 2006 à 2020. Les données collectées étaient l’âge, la parité, les antécédents médico-chirurgicaux, les caractéristiques de la fuite, l’examen clinique, le traitement et ces résultats. L’analyse statistique a été réalisée sur la base des calculs de moyenne (écart-type) et de proportion. Le seuil de significativité statistique a été fixé à alpha = 5%.
Résultats : Nous avions colligé 12 patientes d’Âge moyen de 41 ans (écart type : 20,94 ; extrêmes : 25 et 73 ans). Il s’agissait d’1 nullipare et 42% de grandes multipares. Le délai moyen de consultation était de 2,5 ans, 50% des patientes avaient 1 incontinence de 1er stade et 33% une incontinence de 2e stade. Cliniquement les fuites étaient corrigées par la manÅ“uvre d’Ulmsten. Le traitement consistait en la pose de bandelettes de Tension-free Vaginal Tape (TVT) (n= 8) et de Trans Obturator Tape (TOT). A l’ablation de sonde, il n’y avait pas de fuites urinaires chez toutes les patientes. Une rétention d’urines a été notée chez une patiente à J2 post opératoire. Un cas de fuite a été noté à J15 post-opératoire puis réopéré à 2 mois post opératoire. Une infection urinaire a été notée chez 3 patientes.
Conclusion : L’Âge et la grande la parité sont les facteurs  aggravant retrouvés dans notre série d’IUE. La chirurgie par bandelettes TVT et TOT est efficace, réalisable et sans complications majeures. Un suivi prolongé permettra de mieux évaluer les résultats à long terme.