Résumé
Introduction : L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une affection apparemment méconnue par les personnes Âgées malgré son ampleur. Pourtant elle altére la qualité de vie des patients.
Objectif : L’objectif de ce travail est d’analyser la perception de l’HBP chez les hommes Âgés suivi au centre de gériatrie de Ouakam.
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique impliquant toute personne Âgée de 60 ans ou plus de sexe masculin venue en consultation au centre de gériatrie de Ouakam durant la période du 4 septembre au 28 novembre 2014.
Résultats : Au total 120 hommes Âgés de 60 ans et plus ont été inclus. Ils étaient relativement Âgés avec une moyenne d’Âge de 66ans ± 6 et des extrêmes de 60 et 100 ans. La tranche d’Âge la plus représentée était de 60 à 69 ans. Le niveau de connaissance de l’hypertrophie bénigne de la prostate était faible ; seuls 2,5% des enquêtés connaissaient l’hypertrophie bénigne de la prostate. La prostate était même considérée comme une maladie par 45% des enquêtés. Le niveau d’instruction était corrélé à la connaissance de la prostate (P=0,007) et non à la connaissance de l’hypertrophie bénigne de la prostate (P= 0,475). Il n’y avait pas de relation significative entre la connaissance de l’HBP, le statut matrimonial (P=0,078) et l’âge des enquêtés (P=0,44). Les informations livrées par les patients étaient inexactes pour la plupart des cas concernant les facteurs de risques, les manifestations cliniques et la prise en charge de l’HBP. Plus de la moitié, soit 67,5% des enquêtés, connaissait la spécialité prenant en charge cette pathologie. Mais seuls 5% avaient déjà participé à un dépistage et 22,5% de ces hommes avaientt déjà consulté pour un problème prostatique.
Conclusion : Pour assurer une meilleure prise en charge de l’HBP, des défis restent à relever à plusieurs niveaux aussi bien à l’endroit des politiques qu’au niveau des populations. Des recommandations envers les décideurs sanitaires, le personnel soignant et la population permettront une meilleure prise en charge de cette affection.